Les personnes détenues, comme tout le monde, ont besoin d’écrire des courriers, d’effectuer des démarches administratives, de formuler des demandes…
Pour me former à la permanence d’écriture publique en milieu pénitentiaire, j’ai participé aux deux journées de formation organisées par l’AEPF (Académie des écrivains publics de France, la plus ancienne association d’écrivains publics) en octobre 2022 au Centre pénitentiaire d’Orléans-Saran.
Durant ces deux jours, différentes actrices et différents acteurs du monde pénitentiaire sont intervenus pour nous en enseigner les spécificités et les richesses, parmi lesquels François Marie, directeur des services pénitentiaires au Centre pénitentiaire d’Orléans-Saran, ou Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.
Pour organiser cette formation de qualité, deux professionnels rompus à l’exercice du métier : Marie Huguenin-Dezot, qui a proposé des jeux de rôles afin d’inviter les stagiaires à une mise en situation concrète, et Pascal Martineau, président de l’AEPF et écrivain public au Centre pénitentiaire d’Orléans-Saran depuis 8 ans.
Forte de ma participation à cette formation, je suis prête, à présent, à répondre aux nombreux besoins d’écriture en milieu pénitentiaire.
Et il y en a, des besoins ! En 2014, dans un avis consacré à la situation des personnes étrangères détenues, Jean-Marie Delarue écrivait : « Les écrivains publics ont largement disparu des établissements : ce sont bien souvent des codétenus (par exemple les bibliothécaires) qui jouent ce rôle. Cette solution n’est qu’un pis-aller et devrait être améliorée. » (alinéa “e”, page 4)
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